法语,意大利语,汉语 fǎyǔ, yìdàlìyǔ, hànyǔ – Français, italien, chinois !

Il y a un an et demi, je découvrais les enjeux du trilinguisme pour Héloïse, j’écoutais ses tout premiers mots chinois et je m’interrogeais sur sa capacité présente et future à parler cette langue. On peut dire que les choses ont bien changé depuis, puisque je passe désormais mon temps à tenter de déchiffrer les formidables discours que, pipelette et plutôt extravertie, elle ne manque pas d’adresser à tous les Chinois qu’elle rencontre.

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La cage d’escalier de l’école d’Héloïse.

Cela fait en effet maintenant un an qu’Héloïse est entrée à l’école maternelle chinoise, et le chinois a donc pris une place prédominante dans son emploi du temps de petite écolière. En décortiquant de façon sommaire ses journées de semaine et de fin de semaine, j’ai découvert que son exposition à la langue chinoise est plus importante que le temps qu’elle passe à interagir en français et en italien. En semaine, Héloïse parle italien (avec moi) et français (avec son beau-père) le matin avant d’aller à l’école (entre 7h et 9h) ; à l’école, elle parle chinois de 9h à 17h (et apprend des rudiments d’anglais avec la lectrice) ; à son retour à la maison, elle parle italien de 17h à 20h. Le week-end, elle parle principalement français et italien, mais elle a toujours l’occasion d’utiliser le chinois : dans la rue, avec ses amis chinois ou avec Jinayi lorsqu’elle vient à la maison. De manière un peu schématique, en considérant qu’elle est éveillée 13h par jour, moins la sieste d’une heure en milieu de journée, on pourrait donc estimer que chaque semaine, Héloïse pratique le français pendant environ 19h, l’italien 30h, et le chinois 35h. Cela reste un décompte très arbitraire, qui ne reflète pas exactement la réalité (notamment les situations de bilinguisme ou trilinguisme, et le cas particulier des vacances), mais ça donne tout de même une bonne idée du bain linguistique dans lequel Héloïse est principalement immergée !

Et les bénéfices après un an passé à ce régime sont impressionnants : 艾洛伊 parle chinois. Mes propres cours et mes maigres progrès en chinois me permettent d’apprécier son niveau de langue (bien meilleur que le mien, évidemment). Un niveau certes limité, notamment en ce qui concerne le vocabulaire : il est assez pauvre et pour pallier à ses lacunes elle est forcée d’user et d’abuser de périphrases, de gesticulations et d’onomatopées. Elle fait aussi certaines erreurs grossières, confondant par exemple 学校 xuéxiào, l’école, avec 睡觉 shuìjiào, dormir : il s’agit en réalité des tout premiers mots qu’elle a appris à son arrivée en Chine et dont l’acquisition erronée s’est fossilisée dans le temps. Mais elle maîtrise des tournures grammaticales assez complexes, très différentes du français et de l’italien ; elle est capable de faire un récit ; et surtout, elle s’exprime avec fluidité dans un pur accent pékinois.

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En outre, contrairement au français et à l’italien, Héloïse possède aussi quelques rudiments d’écrit en chinois. Alors qu’elle reconnait à peine les lettres H (l’initiale de son prénom) et G (celle du prénom de son frère), elle maîtrise parfaitement la lecture d’une vingtaine de caractères, dont : 小, 大, 水, 火, 雨, 风, 山, 月, 日, 马, 猫, 羊, 牛, 耳, 手, 口, 看, 女 et les très faciles 一, 二, 三. Car la langue chinoise a beau être, in fine, le système linguistique le plus coûteux (en terme d’apprentissage, c’est un travail infini de maîtriser tous les idéogrammes, alors que la connaissance des 24 lettres de l’alphabet permet de lire n’importe quel mot d’une langue donnée), elle a paradoxalement cette caractéristique extraordinaire d’être à la portée de chacun et même des enfants : aucun apprentissage préalable n’est requis pour initier la lecture des idéogrammes.

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Caractères chinois affichés dans les couloirs de l’école d’Héloïse.

Lorsque nous sommes arrivés à Pékin, Héloïse avait trois ans et maîtrisait de manière comparable le français et l’italien. Deux ans après, elle peut soutenir une conversation en utilisant trois langues et en passant de l’une à l’autre sans aucune difficulté, avec la même aisance. C’est ce que je trouve de plus fascinant : cette gymnastique totalement spontanée qu’elle met en œuvre dès qu’elle se trouve en présence de locuteurs des différentes langues et qui donne lieu à des énoncés tels que :

金阿姨,小弟弟吃了吗 ? (Jin ayi, est-ce que mon petit frère a mangé ?)
我很饿. 我要饼干. (J’ai faim. Je veux un gâteau.)
Mamma, mi dai un biscotto ? (Maman, tu me donnes un gâteau ?)
是我的, 是我的 ! 妈妈你不给他 ! (C’est à moi, c’est à moi ! Maman tu lui donnes pas !)
不可以 ! (Non ! ) Non Gustave tu touches pas à mon gâteau !

On croirait que c’est un jeu aléatoire, mais le choix de chaque langue obéit à deux critères facilement identifiables : en premier lieu, naturellement, la langue de la personne à laquelle elle s’adresse, mais elle prend aussi compte en second lieu du contexte et de la capacité de ceux qui l’entourent à comprendre les autres langues. Ainsi, en règle générale, Héloïse s’adresse à moi en italien, mais elle aura tendance à me parler en français dans un contexte français. De la même manière, elle s’adresse aussi parfois à moi en chinois en présence de Jinayi, afin de ne pas l’exclure de la conversation, et pour cette même raison il lui arrive de traduire mes propos à Jinayi. Lorsqu’elle joue seule, selon le scénario qu’elle invente pour animer ses jouets, elle choisit le français (intrigues à forte teneur en réprimandes parentales), l’italien (version commedia dell’arte), ou le chinois (péripéties de type scolaire).

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小金鱼逃走了! xiǎo jīnyú táo zǒu le ! Le petit poisson rouge s’est échappé ! Premier essai d’écriture d’Héloïse.

Cependant ces connaissances sont aussi très fragiles : chaque retour en France semble rimer avec un retour à zéro. Après deux mois d’été passés loin de la Chine, Héloïse oublie comment dire 你好. Inversement, chaque jour passé sur le sol chinois lui permet de retrouver les mots oubliés. La mémoire a une élasticité surprenante, elle est capable de se mettre complètement en veille lorsqu’un savoir n’est plus utile, et peut vice versa se réactiver très rapidement dès lors que ces connaissances sont à nouveau nécessaires au quotidien. J’imagine donc qu’à notre retour définitif en France, elle oubliera complètement le chinois, mais, dans une perspective à long terme, si elle souhaite un jour en reprendre l’étude au cours de sa scolarité, cet apprentissage devrait être pour elle un jeu d’enfant.

Si le bilan de notre expérience chinoise s’avère fructueux d’un point de vue linguistique, j’ajouterais toutefois que tout n’est pas si rose au pays du multilinguisme. Le chemin pour parvenir à ce résultat fut même parfois douloureux. La confrontation dès son plus jeune âge à plusieurs langues demande à un enfant un travail d’assimilation plus important que dans un cadre monolingue, travail qui occasionne souvent un retard linguistique passager et s’accompagne parfois de violence : quand les mots manquent, quand on ne peut pas exprimer ses sentiments, en particulier la colère et la frustration, ces dernières peuvent se manifester physiquement. La rentrée d’Héloïse à l’école maternelle chinoise fut un moment particulièrement difficile : pendant un mois elle refusa de participer à toutes les activités, de jouer avec les autres enfants, de se nourrir et même d’aller aux toilettes. Et si les adultes qui la connaissent sont souvent émerveillés par sa maîtrise de trois langues, il n’en est pas toujours de même pour les enfants : aux yeux de certains petits Français, c’est une petite fille « bizarre » parce que son français est ponctué de nombreux italianismes (« c’est ma mère qui me l’a régalé ») et de quelques étranges expressions chinoises.

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Il n’est jamais trop tôt pour commencer l’apprentissage du chinois.

Et Gustave dans tout ça ? Il est grosso modo soumis au même régime linguistique qu’Héloïse : italien et français avec moi, français avec son père et chinois toute la journée avec Jinayi. En l’absence de réponse de la part de son frère, Héloïse semble quant à elle indécise en ce qui concerne le choix de la langue à utiliser avec lui. Elle lui parle donc tour à tour, selon le contexte, français, italien et chinois. Pour l’heure, du haut de sa première année, Gustave prononce fièrement « mama » et « papa », et cache bien son jeu puisqu’il nous est impossible de savoir s’il s’agit des termes français « maman » et « papa », de « mamma » et « papà » en italien, ou de 妈妈 māmā et 爸爸 bàba en chinois. Une chose est sûre, dès qu’il voit quelqu’un enfiler un manteau et se diriger vers la porte, il dit 拜拜 bàibài pour « au revoir » (un anglicisme, certes, mais du chinois tout de même). La date de notre retour approchant à grands pas, voilà qui constituera sans doute l’intégralité de son lexique chinois !

功夫茶 gōngfū chá – L’art du thé

IMG_1597 - copieLa préparation du thé en Chine, c’est tout un art, que l’on pratique chez soi, sur son lieu de travail ou dans les salons de thé (pour une somme souvent assez élevée). On l’appelle 功夫茶 gōngfū chá, de 功夫 gōngfū (ou kung-fu en français) signifiant “qui requiert du talent et des efforts pour être maîtrisé”, et 茶 chá, le thé. Mais j’aurais tendance à considérer pour ma part que la cérémonie du thé se situe quelque part entre l’art de vivre et la dînette : comme si derrière chaque geste accompli dans un ordre et à un rythme précis afin d’obtenir le breuvage parfait, se cachait le plaisir enfantin de verser, renverser, arroser et transvaser. Car contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, la façon traditionnelle de préparer le thé ne relève en effet pas d’un extrême raffinement : il est de bon ton que ça déborde, que ça trempe, que ça goutte et dégouline. Le thé est partout, imprègne, colore et parfume tout. On est donc très loin des standards anglo-saxons, et bien que les services en porcelaine existent aussi en Chine, c’est une petite théière d’allure très modeste qui est considérée comme le meilleur récipient pour la préparation du thé : la théière d’argile violette de la ville de 宜兴 Yíxīng, car la porosité de son matériau permet de conserver et d’amplifier l’arôme du thé au fil du temps et des utilisations.

La théière seule ne suffit pas à la préparation du thé. Elle est entourée de nombreux autres IMGP8942ustensiles, plus ou moins indispensables. Au strict minimum, il faut se munir des accessoires suivants:
水壶 shuǐhú, la bouilloire
茶壶 cháhú, la théière
茶海 cháhǎi, le pichet
茶滤网 chálǜwǎng, le filtre
茶杯 chábēi, les tasses de dégustation
茶盤 chápán, le plateau

L’art du thé repose sur ces quelques ustensiles et le rôle de chacun : on fait bouillir l’eau dans la bouilloire ; infuser le thé dans la théière ; on stoppe l’infusion du thé et on le filtre en le transvasant dans le pichet ; le plateau supporte l’ensemble des accessoires, recueille l’eau débordante et conserve la chaleur.

Deux conclusions s’imposent à la lecture de cette liste : le matériel se doit d’être de taille réduite, et si l’on souhaite faire les choses en grand (cf la liste facultative à suivre), il faut se munir d’un plateau aux dimensions adéquates. Les fervents dégustateurs de thé adopteront donc un plateau d’argile rectangulaire qui peut atteindre les dimensions d’une table, muni d’un tuyau d’écoulement pour évacuer l’eau. Les plus raisonnables se contenteront d’un petit plateau avec réceptacle.

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Étapes de la cérémonie:
Rincer la théière, le pichet et les tasses à l’eau bouillante pour laver et réchauffer tous les instruments. L’eau s’écoule sur ou dans le plateau (selon le type) et conserve cette chaleur.
Placer l’équivalent de deux cuillerées à café (au moins) dans la théière et remplir la théière jusqu’à ce que l’eau déborde afin d’en chasser l’écume. Fermer le couvercle et vider immédiatement le contenu dans le pichet et les tasses. Il s’agit de rincer les feuilles de thé et de les réhydrater afin d’en développer l’arôme. De nos jours c’est aussi une étape indispensable pour éliminer une partie des pesticides… Vider ensuite cette eau de rinçage sur la théière (fermée!) et sur le plateau pour les réchauffer et profiter de l’arôme délicat de ce rinçage.
On procède ensuite à la première infusion, qui doit être très rapide, d’autant plus que les dimensions de la théière sont réduites : une à trois dizaines de secondes suffisent généralement. Il est nécessaire de vider entièrement cette infusion dans le pichet, à travers le filtre que l’on aura au préalable posé dessus, afin que les feuilles ne continuent pas d’infuser. Verser le thé dans les tasses et déguster cette première infusion.
On peut ensuite procéder à la deuxième infusion, qui sera encore plus rapide car le thé est alors au summum de ses capacités. La troisième infusion est considérée comme étant la meilleure. A partir de celle-ci, on peut allonger le temps d’infusion du thé de quelques dizaines de secondes à chaque fois. Selon la dose, le type et la qualité du thé, ainsi que les dimensions de la théière, on peut déguster cinq à dix infusions environ.

Si l’on souhaite pousser plus loin l’aventure kung-fu du thé, il est de bon ton d’ajouter les ustensiles suivants :
闻香杯 wén xiāng bēi, la tasse à sentir, dans laquelle on verse le thé avant de le transvaser dans la tasse de dégustation. Le but de cette opération est, comme le nom de l’objet l’indique, de sentir l’arôme du thé avant de le déguster.
茶则 chá zé, la cuiller à thé, conçue spécifiquement pour doser le thé.
茶针 cházhēn, l’aiguille à dévider le bec de la théière, pour extraire les feuilles de thé qui y resteraient coincées.
chájiā, la pince pour saisir les tasses, afin de ne pas manipuler ces dernières avec les doigts lors des rinçages.

IMG_2115 terIMGP8961Mais aussi le pot à thé et la coupelle de présentation ; le tapis pour protéger le plateau ; le repose filtre ou encore la grande thermos qui permet de garder toujours à portée de main une grande quantité d’eau bouillante.

Enfin, complètement superflu et donc absolument indispensable, vous ne pourrez résister aux 茶宠 chá chǒng, en anglais tea pet, c’est-à-dire les compagnons de thé. Non, il ne s’agit pas de vos convives, mais de petites figurines en argile qui trouvent leur place sur le plateau, et sur lesquelles on verse les eaux de rinçage et les restes de thé. Au fil des ans, elles s’imprègnent de l’odeur du thé et acquièrent une jolie patine rouge orangé (pour les amateurs de thés noirs et rouges).

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Un crapaud à trois pattes qui change de couleur sous l’effet de la chaleur.

Le plus apprécié des Chinois est 三脚蟾蜍 sānjiǎo chánchú, le crapaud à trois pattes, autrement appelé 金蟾 jīn chán, le crapaud aux pièces d’or, gage, bien entendu, de grande richesse pour le maître qui l’arrosera consciencieusement de thé. Cet ancien démon capable de dévorer tout l’or du monde fut en effet reconverti par un immortel en un gentil crapaud à trois pattes qui vomissait des pièces d’or pour les donner aux pauvres. Il y a aussi la vache sacrée, la fleur de lotus, etc.

Mais celui qui rencontre le plus de succès auprès des touristes et des enfants, est sans nul doute 撒尿娃娃 sāniào wáwá, autrement célèbre sous le nom de “pipi boy” : un petit garçon impertinent qui, si on le plonge au préalable dans de l’eau froide, arrosera copieusement les convives lorsqu’il sera rincé à l’eau bouillante.

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Après avoir adopté votre tea pet, vous serez enfin forcé d’acquérir un ultime ustensile : 刷茶 shuāchá, le pinceau à thé, qui vous permettra de badigeonner de thé votre crapaud à trois pattes ou votre pipi boy, et surtout votre théière, pour renforcer leur arôme de thé.

Un grand art pour de grands enfants, en somme.

Mais pipi boy et blague à part, la préparation du thé à la chinoise, plutôt éloignée du sachet de thé lipton abandonné dans un mug, est l’occasion d’un moment convivial, durant lequel on accorde une attention particulière à la boisson que l’on partage tous ensemble. Que ce soit dans un magasin à l’occasion d’un achat, chez un ami, ou dans un salon de thé, on prend le temps de s’asseoir et de savourer les différentes infusions entre amis.

包子 Bāozi !

IMGP4993Tout comme les 饺子 jiǎozis, il existe toutes sortes de 包子 bāozis (au porc, au bœuf, aux haricots, à la ciboule, ou au potimarron), mais peu importe la composition de leur farce, on les reconnaît au caractère généreux de leur pâte : levée, aérienne, un peu fade mais si moelleuse… C’est d’ailleurs bien d’elle qu’ils tirent leur nom : 包 bāo signifiant “envelopper”. On les déguste le plus souvent dans la rue, sur le IMGP5507pouce, et c’est surtout l’hiver qu’on les apprécie, bien chauds et bien nourrissants ! Les baozis du nord de la Chine ont tendance à prendre des proportions assez impressionnantes, tandis que ceux du sud sont plus petits, plus raffinés et se dégustent à la baguette au restaurant (les fameux 小籠包 xiǎo lóng bāo).

Ingrédients
Pâte
自发粉 zìfā fěn de la farine auto-levante
shuǐ de l’eau à 30°

Farce
猪肉碎 zhūròu suì 500g de viande de porc hachée (ou de bœuf)
四季豆 sìjì dòu 500g de haricots verts (ou de la ciboule chinoise, ou du potimarron…)
韭葱 jiǔ cōng un blanc de poireau
jiāng un petit morceau de gingembre (l’équivalent d’une gousse d’ail)
花生油 huāshēngyóu Un peu d’huile d’arachide au goût très prononcé
老抽酱油 lǎo chōu jiàngyóu Une cuillerée à soupe de sauce soja foncée
生抽酱油 shēng chōu jiàngyóu Une cuillerée à soupe de sauce soja claire
料酒 liàojiǔ Une cuillerée à soupe de vin de cuisson
yán Une pincée de sel
食糖 shítáng Une pincée de sucre

Préparation
IMGP5485Mélanger la farine auto-levante avec de l’eau à 30° jusqu’à l’obtention d’une pâte de type pâte à pain.
Laisser la pâte lever à proximité d’une source de chaleur pendant au moins 1h30.
Pendant ce temps, blanchir les haricots verts à l’eau bouillante.
Emincer les haricots verts, le gingembre et le blanc de poireau.
IMGP5491Mélanger tous les ingrédients de la farce. Elle doit être humide sans être aqueuse.
Lorsque la pâte a suffisamment levé (elle a doublé de volume, elle est légère et fait des fils lorsqu’on en prélève un morceau), la pétrir.
Diviser la pâte en boules de 4cm de diamètre environ, puis aplatir ces boules à l’aide d’un rouleau à pâtisserie de manière à former de fines galettes de 10cm de diamètre IMGP5492environ.
Pour former les baozis, placer un disque de pâte sur la paume d’une main et y déposer l’équivalent d’une cuillerée à soupe de farce. Humidifier le pourtour du disque avec de l’eau et refermer par petits pincements en tournant le baozi dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (ou dans l’autre, selon votre préférence) (c’est bien évidemment la partie délicate de l’opération).
IMGP5504Cuire à la vapeur pendant 12 à 15 minutes, à l’aide d’un tissu pour éviter que les baozis accrochent au panier.

Dégustation
On mange les baozis avec les doigts, en les trempant éventuellement dans un mélange de sauce soja et de vinaigre à raviolis.

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龙马精神 Lóngmǎ jīngshén – L’esprit du cheval dragon

IMGP8847Héloïse avait eu très peur de lui sur l’île de Nantes au mois d’août, mais elle a fini par accepter de retourner le voir au site Olympique de Pékin le week-end dernier : le cheval-dragon (龙马 Lóngmǎ), cette créature imaginée et conçue par François Delarozière et la compagnie La Machine dans les ateliers de Nantes. 龙马 Lóngmǎ a fait le voyage (par avion) jusqu’à Pékin pour participer aux célébrations du cinquantième IMGP8856anniversaire des relations franco-chinoise et restera en Chine. Il symbolise assez judicieusement ce cinquantenaire, puisque l’année 1964 (reconnaissance de la République Populaire de Chine par De Gaulle) était l’année du dragon, tandis que l’année en cours est celle du cheval. Au-delà de cette correspondance avec le zodiac chinois, François Delarozière se serait inspiré du mythe de la déesse créatrice 女娲 Nǚwā pour créer le spectacle pékinois :

Depuis le ciel, Nüwa est désireuse de mieux surveiller la terre, c’est pourquoi elle envoie un cheval-dragon pour observer les hommes. Tandis que le cheval dragon descend vers la terre, un trou se crée dans le ciel, laissant s’échapper une araignée qui vient défier le cheval-dragon sur la terre à l’aide des cinq éléments (terre, feu, eau, bois et métal). Les animaux finissent toutefois par se réconcilier, et la terre est apaisée.

Les trois jours de représentation ont donc suivi les trois étapes de cette histoire : l’apparition (premier jour), la lutte (second jour) et la réconciliation (troisième jour). Une araignée géante, qui avait déjà défilé dans les rues de Yokohama et de Liverpool, était venue spécialement pour donner la réplique au cheval-dragon dans cette mise en scène.

L'araignée passe devant la piscine olympique "Watercube" (水立方 Shuǐ lìfāng)

L’araignée passe devant le Watercube (水立方 Shuǐ lìfāng)

Nous avons assisté à l’une des représentations du deuxième jour, lorsque l’araignée s’en prend au cheval-dragon, en déployant ses pattes, en projetant de l’eau et en le menaçant avec des explosions. C’était, de toute évidence, grandiose et magnifique. Cette araignée et ses longues pattes, chacune commandée par un mécanicien ; le regard rouge du Cheval-dragon qui contraste avec l’éclat jaune du bois dans lequel il a été façonné ; les musiciens, perchés à 10 mètres de hauteur sur leurs nacelles, qui accompagnent avec des airs endiablés le combat des deux animaux ; les jets d’eau, la neige artificielle, le feu craché par le dragon… Tout est ici merveilleux, et le plaisir (l’orgueil presque) de retrouver quelque chose de si spécifique à Nantes, ici à Pékin, est jubilatoire.

IMGP8807ciel bleuC’est pourtant bien le souvenir des représentations nantaises qui est venu mitiger mon appréciation. Tandis qu’Héloïse, du haut de ses 4 ans et de son 1,02 mètre, se réjouissait de la présence ostentatoire des ganivelles pour fixer le périmètre de la représentation (tenant ainsi à bonne distance ce terrible cheval-dragon qui lui avait fait faire tant de cauchemars après le spectacle nantais), j’ai éprouvé le sentiment inverse de frustration face à une représentation qui m’a semblé un peu trop distante de son public. Et même une représentation qui allait à l’encontre des principes du théâtre de rue qui sont à l’origine des créatures géantes et merveilleuses des compagnies Royal de Luxe ou La Machine. Tandis qu’à Nantes, les géants font irruption dans la ville, envahissent l’espace public, et viennent à la rencontre des citoyens en réinterprétant de manière ô combien spectaculaire les espaces urbains qu’ils parcourent quotidiennement, à Pékin il fallait se munir d’un billet (certes gratuit) pour pénétrer sur le site Olympique où avait lieu la représentation, passer les contrôles de sécurité, et se contenter d’observer le spectacle derrière les ganivelles. Un spectacle de rue très adapté aux contraintes chinoises donc, excentré, circonscrit et encadré, à l’opposé des manifestations dans le centre-ville de Nantes, où les cortèges de sécurité, bien qu’évidemment présents, font tout pour se faire oublier, se mettant même parfois en mouvement au gré des déplacements des différentes machines et de la foule.
IMGP8793 - CopieCertes, tout est aussi et encore question de proportions : les villes de Nantes (65 km2) et Pékin (3 500 km2 dans les limites du 6ème périphérique) ne sont en aucun point comparables, et là où, à Nantes, la quasi-totalité du centre-ville, des quais de la Fosse à la cathédrale, de la tour LU à la place Viarme, en passant par le cour des 50 otages, était devenue le théâtre de la saga des géants ; à Pékin, la place Tian’anmen serait encore un espace surdimensionné à l’échelle pourtant impressionnante des géants du Royal de Luxe. Mais au-delà de cette question de proportions, c’est bien l’organisation chinoise (en partie nécessaire à la gestion d’une population sans comparaison avec celle des villes d’Europe), qui est responsable du caractère un peu trop figé de cette représentation. À quand les géants à 王府井 Wángfǔjǐng ?

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抓周 Le zhuāzhōu de Gustave

Le mois dernier, Gustave a eu un an : nous avons donc improvisé un déjeuner avec des amis (occidentaux) pour lui permettre de déballer ses cadeaux et de souffler sa toute première bougie en bonne compagnie. Lorsque nous avons parlé de ce grand événement à nos amis chinois, ils se sont empressés de nous féliciter mais aussi et surtout de nous demander si nous avions organisé le 抓周 zhuāzhōu de Gustave.

Lorsqu’ils atteignent le grand âge d’un an (soit un cycle complet : 周 zhōu), il est en effet l’heure pour les petits Chinois de prendre leur avenir en main, en choisissant leur futur métier lors du 抓周 zhuāzhōu. La tradition veut que pour l’aider à faire ce choix, tout comme l’Empereur 孙权 Sūn Quán procéda avec ses petits-fils pour déterminer lequel d’entre eux serait apte à succéder au pouvoir, la famille de l’enfant dispose devant lui une série d’objets symboliques qui, en l’absence de formulation verbale précise de la part du principal intéressé, l’aideront à signifier sinon son plan de carrière, du moins une orientation générale. L’enfant doit ainsi se saisir (抓 zhuā) de l’un ou plusieurs des objets soigneusement sélectionnés par son entourage (il va de soi que l’issue du zhuāzhōu est généralement favorable) en vertu de leur portée symbolique : certains d’entre eux renvoient directement à une fonction (l’épée pour le soldat), d’autres sont associés par homonymie à une aptitude, une prédisposition ou un trait de caractère (ainsi l’oignon 葱 cōng, symbolise-t-il l’intelligence, 聪 cōng).

Cette tradition héritée de la période des trois Royaumes (au IIIème siècle) perdure encore largement aujourd’hui, avec quelques menues adaptations aux temps modernes. Le céleri (芹 qín, homonyme de 勤 qín, travailleur) ; le livre (symbole d’un esprit studieux) ; le sycee (en chinois, 元寶 yuánbǎo, le lingot d’argent utilisé comme monnaie jusqu’au XXème siècle, symbole de richesse) et autres objets traditionnels côtoient ainsi la 红包 hóngbāo (l’enveloppe rouge garnie de billets) ; le stéthoscope ; le téléphone portable ; la souris d’ordinateur ou le microphone…

Nous avons donc confié à 金阿姨 Jin ayi le soin d’organiser cette petite cérémonie, en lui laissant le choix des objets qui détermineraient l’avenir de notre fils. Rien que ça.

Sur le tapis rouge de Gustave figuraient donc :

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bubugaoshengUne pomme (苹果 píngguǒ), symbole de la paix (平安 píng’ān).

Des nouilles, symbole de la longévité.

Des 云片糕 yún piàn gāo : de fins biscuits traditionnels du sud de la Chine, dont la forme rectangulaire et le grand nombre rappellent une volée de marches et l’expression 步步高升 bùbùgāo shēng « gravir les échelons ».

Un carnet et des crayons, apanage de tout écrivain ou érudit qui se respecte.

Et des bonbons (au chocolat, à la crevette), parce que 吃糖很会说话 chī táng hěn huì shuōhuà : manger des bonbons permettrait de parler de nombreuses langues (je mène encore l’enquête à ce sujet).

Zhuazhou2ZhuazhouLe choix fut pondéré.

Après un assez long moment de réflexion, Gustave s’empara d’un crayon et, comme il avait encore une main de libre, il saisit les nouilles (nous avons vérifié, c’est admis dans les règles du zhuāzhōu).

Son destin est ainsi définitivement scellé :

ce sera un vieux lettré.

一桶水 Yī tǒng shuǐ – La bonbonne d’eau

Au réjouissant chapitre « vivre dans une mégalopole polluée », la qualité de l’air n’est pas la seule à faire l’objet de toutes nos attentions : celle de l’eau fait également partie de notre quotidien. L’eau qui coule de nos robinets ainsi que de ceux des 20 millions de Pékinois n’est en effet pas de première qualité : elle est d’une part sur traitée et d’autre part chargée de menus résidus de plombs et autres sympathiques métaux lourds, selon le caractère plus ou moins vieillissant du réseau d’acheminement qu’elle parcourt. Alors forcément, quand on a une petite soif, on ne se précipite pas sur le robinet.

IMGP6203Pour remédier à ce malencontreux inconvénient, un commerce très florissant a fait son apparition à tous les coins de rues et de hutongs : les échoppes de bonbonnes d’eau propre à la consommation. Chaque foyer est ainsi équipé d’une fontaine et passe régulièrement commande de bonbonnes auprès de son vendeur attitré, qui répond présent 7 jours sur 7, de 7h30 à 19h30, et livre un bidon de 5 litres dans la demi-heure qui suit. Système hyper pratique, hyper efficace (à condition de savoir dire la phrase magique « 我想订一桶水 » Wǒ xiǎng dìng yī tǒng shuǐ, et de savoir prononcer sa propre adresse), qui en viendrait presque à faire oublier que le plus pratique et le plus efficace serait tout de même d’avoir une eau courante potable.

IMGP6849Sans compter que la solution apporte un nouveau problème : quand utiliser la bonbonne et quand ne pas l’utiliser ? En la matière chacun a son credo et semble adopter un modus vivendi dont l’unique légitimité est celle de la bonne conscience qu’il procure. Il y a donc ceux qui boivent l’eau du robinet (quelques Chinois, une expatriée à ma connaissance et les enfants de toutes nationalités confondues à l’heure du bain) ; ceux qui l’utilisent dans la cuisine à toutes les étapes (l’immense majorité des restaurants…) ; ceux qui s’interrogent sur la dangerosité de s’y rincer la bouche ; etc.

À mon arrivée, on m’avait explicitement recommandé d’utiliser exclusivement l’eau de la bonbonne, dès lors qu’elle entrait en contact avec les aliments : eau de cuisson donc, mais aussi de trempage, et même de rinçage des aliments… Inutile de préciser que la personne qui m’avait prodigué ce conseil passe plus régulièrement commande chez le vendeurs de Baozis en bas de la rue que dans la cuisine à préparer de bons petits plats à base de légumes soigneusement rincés. Une telle habitude viendrait en effet quotidiennement à bout de notre bidon de 5 litre. Et à 19 yuans le bidon, sans compter la peine de la commander au téléphone, je me suis rapidement ravisée, et ai tenté d’y voir plus clair en ces eaux troubles.

J’ai donc fini par définir mon propre mode d’emploi de la bonbonne : eau de cuisson pour le riz, les pâtes, les légumes ; eau de rinçage pour tous les aliments susceptibles de l’absorber à cette étape (typiquement le riz), eau de trempage pour les graines (pois chiches, soja…) et, bien sûr, eau de consommation pour le thé, la confection du lait de soja et autres boissons. En ce qui concerne la bouche et les légumes, on rince le tout à l’eau du robinet. Quelques règles bien établies qui me donnent l’illusion de maîtriser un peu mieux les paramètres de notre exposition aux polluants.

Reste que lorsque Jin ayi fait la cuisine, malgré mes recommandations, elle finit inlassablement par recréer son propre mode d’emploi de la bonbonne d’eau, quelque part à mi-chemin entre le sien et le mien… Morale de cette histoire : qu’il s’agisse de l’eau ou de l’air, faire le deuil de maîtriser les paramètres de la pollution dans l’une des villes les plus polluées du monde.

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老龙头 Lǎo lóng tóu – la tête du vieux dragon

IMGP7484 paysageLa grande muraille à la plage, c’est un concept inattendu mais très porteur, qui permet de contenter une famille dans son ensemble en alliant les plaisirs de la mer pour les petits et, pour les adultes, ceux de la visite d’un site touristique très symbolique : l’extrémité est de la grande muraille. La fin, en somme, de ce mur qui semble courir à l’infini sur la crête des montagnes, et dont la course folle s’achève pourtant à l’ouest dans le désert de Gobi, et à l’est dans le pacifique (à 山海关  Shānhǎiguān dans la province du Hebei).

On appelle cette ultime portion 老龙头 lǎo lóng tóu, la tête du vieux dragon, en raison de la forme de l’édifice : allongé comme un museau et surmonté d’une ultime tour de guet sertie de lucarnes dont deux font face à la mer.

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Les pierres d’origine, conservées sous verre

À cet endroit, la muraille est entièrement restaurée : les très rares pierres d’origine qui ont été conservées sont protégées par des plaques de verre. La différence entre ces gros blocs jaunes plutôt irréguliers et les petites pierres rectangulaires parfaitement alignées et scellées donne le sentiment que le site a perdu une partie de son authenticité. Mais le souvenir d’un bain dans la mer de Bohai au pied de la grande muraille, l’emporte sur les premiers signes reconnaissables du syndrome du touriste au Mt St Michel.

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骑车帽防晒空顶帽 Qí chē mào fángshài kōng dǐng mào – Les coquettes en masque de soudeur

Le bronzage n’est pas à la mode en Chine : on l’associe au monde paysan et aux travaux manuels en extérieur. À la ville on se garde donc bien de s’exposer au soleil, surtout les femmes, qui cherchent à éviter ses rayons à tout prix, pour ne pas voir leur teint se hâler. Chaque partie du corps est susceptible de faire l’objet d’attentions en la matière : gants pour recouvrir mains et avant-bras, collants pour protéger les jambes (même lorsque la température atteint 40°), mais c’est  surtout le visage qu’il faut impérativement soustraire aux UV maléfiques.

A chaque situation, sa solution. Lorsqu’elles sont à pied, les Chinoises couvrent parfois leur tête d’un chapeau, mais le plus souvent, elles préfèrent déambuler sous la protection de leur ombrelle pliante (un simple parapluie).

IMGP7174IMGP7772Pour leurs déplacements à vélo ou en deux roues, elles optent en revanche pour la 骑车帽防晒空顶帽 Qí chē mào fángshài kōng dǐng mào, littéralement la visière de protection solaire pour vélo, que j’appelle quant à moi, en l’absence de dénomination officielle, la visière de soudeur : un accessoire étonnant à la croisée de la casquette et du masque de soudeur.

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La visière qui protège du soleil et du vent est fixée de manière mobile sur un serre-tête : elle peut ainsi être portée en position basse ou relevée. Chic et pratique.

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陈家堡谷 Chén jiā bǎo gǔ – La vallée de Chén jiā bǎo

IMGP6915On imagine difficilement qu’à proximité des sites les plus exceptionnels, des gens puissent vivre au quotidien, sans nécessairement dépendre de l’afflux touristique généré par le paysage ou les monuments. Dans la vallée de 陈家堡 Chén jiā bǎo, comme dans la plupart des innombrables villages qui longent les 6700 km de la grande muraille, les hommes et les femmes sont installés depuis des générations, construisent leurs maisons, élèvent leurs enfants, exploitent la terre, font du commerce. Comme partout dans la Chine rurale, sauf que de leur fenêtre, ils ont vue sur le plus grand édifice jamais construit par l’homme. Les liens qui les unissent à cette construction sont multiples et variables dans le temps et l’espace: leurs lointains ancêtres s’étaient-ils installés là en raison de l’activité économique générée par la construction de la muraille? Étaient-ils présents bien avant et ont-ils été mobilisés, parfois même réduits en esclavage, pour la bâtir de leurs propres mains? Souvent les murs de leurs maisons sont constitués de pierres prélevées sur la grande muraille : il s’agissait à une époque encore récente d’un matériau dont le seul coût était celui de la pénibilité du transport, et c’est aussi pour cette raison que la grande muraille est si délabrée sur certaines portions. Aujourd’hui, la muraille est de plus en plus souvent synonyme d’activité touristique, et de nombreux paysans aménagent leur habitation pour recevoir les visiteurs.

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Le Hebei commence là où la route goudronnée finit

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严格迚守林业洁規 - Il est strictement obligatoire de respecter le règlement forestier

严格迚守林业洁規 – Il est strictement obligatoire de respecter le règlement forestier

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Un nouveau riche du Hebei, son mur d'enceinte rouge, sa porte d'entrée aux couvertes de tuiles façon impériale, et sa 吉普车 Jípǔchē - jeep

Un nouveau riche du Hebei, son mur d’enceinte rouge, sa porte d’entrée couvertes de tuiles façon impériale, et sa 吉普车 Jípǔchē – jeep

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西红柿炒鸡蛋 Xīhóngshì chǎo jīdàn – Œufs brouillés aux tomates

IMGP6777D’une simplicité désarmante, cette recette très rapide est à base d’ingrédients que tout un chacun a, en Chine comme en France, à portée de main dans sa cuisine : des tomates, un œuf, un peu de poireau (ou d’oignon ou de ciboule), du sel et du sucre. Ce plat sans prétention, à ne pas confondre avec la soupe à l’œuf et à la tomate (un classique souvent insipide de la cuisine chinoise), apporte une petite touche sucrée salée à table. Testé et approuvé par les petits et les grands, pour accompagner d’autres plats, ou à déguster sur le pouce avec du riz ou du pain !

Ingrédients
西红柿 xīhóngshì Deux tomates
鸡蛋 jīdàn Un œuf
韭葱 iiǔ cōng Un morceau de 2 cm de blanc de poireau (ou à défaut un peu d’oignon)
花生油 huāshēngyóu  De l’huile d’arachide au goût bien prononcé
yán Une pincée de sel
食糖 shítáng Une demi-cuillerée à café de sucre en poudre

Préparation
IMGP6758Peler les tomates après les avoir plongées dans l’eau bouillante.
Couper les tomates en morceaux.
Battre l’œuf.
Faire chauffer de l’huile d’arachide dans une poêle ou un wok, y faire revenir l’œuf battu un court instant en continuant de le brouiller. Réserver.
IMGP6772Faire revenir le morceau de blanc de poireau émincé dans l’huile restante et ajouter les tomates en morceaux. Cuire deux minutes environ.
Ajouter l’œuf et mélanger en émiettant rapidement le tout à l’aide d’une spatule.
Saler et sucrer. Servir.